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مرحبا بكم بمحراب بوكرش 1954 الفني


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فاتحة المحراب (بوكرش محمد) بتوقيع الفنان القدير ابراهيم أبو طوق لموقع فنون1954 بوكرش محمد


شكري وشكركم بالنيابة للفنان الرائع العبقري المتواضع الخطاط ابراهيم أبو طوق الجزائر


الفنان القدير ابراهيم أبو طوق

الفنان القدير ابراهيم أبو طوق
الفنان القدير ابراهيم أبو طوق

مرحبا أهلا وسهلا بكم أصدقاء محراب بوكرش محمد فنون 1954



يسعدني أن تجدوا فضاء يخصكم ويخص أعمالكم ، البيت بيتكم وكل ما فيه بفضل الله وفضلكم...منكم واليكم، بيتكم لا يتسع ويضاء الا بكم... مرحبا
بوكرش محمد الجزائر

mardi 13 juillet 2010

OKASHA Les cris et chuchotements d’un expressionniste .../ Noël Coret

الفنان المصري الفرنسي عبد الرزاق عكاشة
OKASHA Les cris et
chuchotements d’un expressionniste ...venu d’Egypte ! Voici un
artiste franco-égyptien célèbre dans tout le monde arabe et que la
France, sa terre d’accueil, commence enfin à connaître et
reconnaître. Il est grand temps. Rares sont en 2010 les imagiers
désireux de poursuivre l’exploration de notre contemporanéité avec
une telle puissance, avec une telle obstination, avec un tel courage
! Nous n’insisterons pas sur les années de formation, tant
à l’Ecole des Beaux-Arts du Caire qu’auprès des grands maîtres de
son pays, et nous ne nous étendrons guère sur les sacrifices consentis
par sa famille pour qu’il puisse accéder à la maîtrise de son art.
Il va sans dire que l’artiste, également critique d’art à l’œil affûté,
s’est abreuvé aux sources de l’histoire de l’art occidental, des
primitifs aux grands créateurs de l’Art moderne du XXe siècle. Fauvisme,
Cubisme, Ecole de Paris, Ecole de New York, Abstractions et vocabulaires
plastiques contemporains n’ont pas de secret pour lui. Naviguant
entre l’exploration constante d’un art plusieurs fois millénaire où
s’abreuvent ses racines égyptiennes et le foisonnement des courants
picturaux occidentaux les plus novateurs, Okasha établit son propre
vocabulaire plastique au carrefour des ces multiples influences sans
jamais abdiquer ce qu’il a toujours considéré comme essentiel : l’affirmation
de sa propre identité, de son propre chant, d’une poétique qui
n’appartient qu’à lui. Cela semble d’ailleurs tout naturel de le voir
aujourd’hui en dialogue avec le grand poète égyptien Gamal El Shaer,
l’intensité poétique de l’un communiant avec l’intensité plastique
de l’autre… A l’évidence, la caractéristiques stylistiques
d’Okasha ne dissimulent aucune feinte, aucune tricherie que nombre
de « faiseurs » nous gratifient régulièrement. Okasha EST sa peinture.
Tout son être, toute sa force d’artiste s’offrent en partage à
notre regard. On y dénote immédiatement le souci constant de caractériser
son modèle par les déformations excessives de la ligne, la volonté
d’équilibrer le trait et la couleur, et, à l’instar de Kokoschka
qu’il admire, la préoccupation de pénétrer la vie secrète de ses modèles
derrière le « masque » du visage. Les déformations expressives par
lesquelles il caractérise les êtres qu’il décline dans ses peintures
trahissent une sensibilité à fleur de peau, une angoisse non dissimulée.
Si la couleur n’est pas, comme chez Fernand Léger, autonome et
dissociée du graphisme, il en use avec une liberté absolue, en explore
de façon systématique les ressources, s’arrogeant le droit de la
faire chanter à tue tête ou au contraire, de la mettre en sourdine… Stridences
et caresses des coloris, ruptures et passages d’une teinte à l’autre
ne sont que des outils au service du degré d’expressivité que l’artiste
entend donner à ses compositions à partir d’une combinatoire à même
de faire de l’œuvre un condensé entre le réel et l’imaginé, le présent
et la mémoire, le cri et le silence... Au cours d’une séance de travail
à laquelle nous eûmes la chance d’assister, nous fumes à même de
constater comment l’artiste, dans un emportement lyrique saisissant, organise
sa composition à grands coups de brosse large, organisant un réseau
de rythmes qui se heurtent, se conjuguent ou se mélangent, faisant
soudain jaillir de ce conglomérat des formes anatomiques déchiquetées
qu’il traite comme de la matière vivante. Superposant les couches
de peinture, il joue de la matière qu’il sculpte en orfèvre pour en
tirer des effets de transparence, de glissement, de relief accidenté,
pour atteindre l’expression voulue. Dans ses peintures comme dans
ses collages, Okasha dynamise sa composition en juxtaposant les matériaux
les plus variées qu’il relie entre eux dans une même gestualité
fougueuse. Trait, matière et coloris chantent à l’unisson pour
constituer un univers plastique fascinant, où de grandes beautés paisibles
côtoient des situations irrespirables, où l’être passe de la sérénité
à des tensions extrêmes, des situations d’étouffement, d’ensevelissement,
dont nous percevons les cris étouffés… Un univers onirique qui
organise les fiançailles permanentes entre la mémoire ancestrale de
l’Egypte et la société contemporaine d’une humanité souffrante, plus
solitaire, plus muselée que jamais. N’importe quelle toile d’Okasha
en témoigne : c’est un regard passionné, proche de la brûlure, que
l’artiste tourne vers l’homme et vers la nature, avec ses couleurs
vives, hurlantes parfois, et ses formes tourmentées.Les
momies entassées, alignées, compressées, hantent sa peinture et révèlent
le lien profond qui unit Okasha à sa mémoire ancestrale. Une mémoire
comme un port d’attache où s’amarrent les navires en partance pour
un monde que l’artiste appelle de ses vœux, un monde qu’il réclame avec
toute la puissance de ses moyens plastiques, un monde de poésie et de
paix, où la solidarité, le dialogue, le respect de l’autre s’épanouissent
enfin. Pour nous autres français de la génération née après 1950,
cette posture idéaliste peut faire sourire. De nos jours, seul
l’appât du gain semble être la valeur de référence. Depuis longtemps,
l’icône de Bill Gates a remplacé celles de Che Guevara ou d’Arafat,
et Berlusconi fait plus parler de lui que Salvatore Allende en son
temps. Si nombre de nos frères aînés ont connu la guerre d’Algérie ou
la guerre d’Indochine, nous autres n’avons jamais connu l’effroi des armes
en action. Okasha a grandi dans l’écho du vacarme de la guerre des
six jours (1967), avec à sa frontière le spectacle indicible et douloureux
d’un peuple baillonné. Dès lors, comment sa peinture pouvait-elle
ne pas témoigner de ces épreuves, ne pas évoquer par l’image la
volonté d’une grande partie de l’intelligentsia égyptienne d’imposer
une société démocratique, ne pas souligner son statut d’artiste
franco-égyptien aussi attaché au Caire qu’à Paris ! «
Une œuvre d’art doit être significative de son époque » disait Fernand Léger.
L’œuvre d’Okasha parle de notre temps. Elle en parle avec l’éloquence
d’un être éperdu de fraternité, de communion avec ses contemporains.
Déployé entre cris et chuchotements, l’expressionnisme du peintre
franco-égyptien trempe ses pinceaux dans la source féconde de l’humanisme
universel, qu’alimentent aussi bien les versets du Coran que les
idéaux de la Révolution française. C’est ici que l’artiste, membre du
Conseil d’Administration du Salon d’Automne, puise son énergie pour œuvrer
sans relâche, de concert avec son ami le poète Gamal El Shaer, à lancer
une passerelle par-dessus la Méditerranée pour fertiliser le dialogue
entre plasticiens et poètes de France, du Maghreb et du proche Orient.
On l’a compris : la vraie, la seule patrie de cet artiste, c’est
l’Art. Une patrie qui, depuis longtemps déjà, a reconnu Okasha comme l’un
de ses serviteurs les plus remarquables, les plus talentueux !
Noël Coret

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