SCULPTURE SUR MARBRE
L’histoire triomphale d’un Algérien en Chine
Depuis l’antiquité à nos jours, sculpter sur marbre ou sur pierre fut et demeure toujours une forme d’expression qui suscite admiration et cible de reproches à la fois.Ces appréciations ambivalentes ont ciselé, à travers les âges, la réputation de cet art. Si naguère, les sculpteurs donnaient forme à des idoles vénérées par des peuples, ou, en d’autres lieux, immortalisaient les grands rois, les faiseurs de civilisations, à travers des statues, les artistes contemporains affûtent leurs ciseaux pour transcender toutes les considérations étrangères au monde de l’art.Parmi les meilleures mains pour qui le marbre n’a aucun secret, l’Algérie a l’honneur d’en posséder une paire qui, de surcroît, n’est pas des moindres, en l’occurrence, celle de Mohamed Boukerche. Du haut de ses 56 ans, cet homme, à la barbe touffue et aux cheveux longs, a fait de sa griffe, et ce de part le monde, une valeur sûre. Sa célébrité, il l’a arraché en Chine. Même si les marches de la gloire ont été, pour le sculpteur algérien, semées d’embûches, son génie et l’amour qu’il voue à cet art l’ont conduit, inexorablement, au sacre final. De tous les sculpteurs mondiaux, le pays de Mao a retenu 35. Face aux autres maîtres sélectionnés, Mohamed Boukerche a fait de la défense des couleurs algériennes sa source d’inspiration. " Nous étions sollicités par les Chinois pour réaliser des œuvres de sculpture dans le cadre de l’ouverture d’un musée dédié à la sculpture universelle. Le thème choisi, lors de cet événement, était la paix, à ce moment, je me suis dis, qui peut donner une définition ou exprimer l’idée de la paix à travers une œuvre mieux qu’un Algérien " se rappelle Boukerche.Effectivement, cette interrogation a sonné comme une prophétie. En revenant au bercail, le représentant algérien a ramené dans ses bagages un diplôme d’or et une statuette comme trophées.A travers son aventure africaine, le sculpteur national a fait étalage de son savoir-faire dans différentes festivités. Que ce soit à Tunis, à Dakar ou en Afrique du sud, ses œuvres ont, toujours, hissé l’Algérie à la plus haute marche du podium.Rien qu’en Tunisie, de 1994 à 1999 la médaille d’or n’a pas quitté, pour ainsi dire, son cou. Tout compte fait, l’exploit de Mohamed Boukerche ainsi que la renommée de tant d’artistes et hommes de lettres algériens, à l’échelle mondiale, sont, on ne peut mieux, un gage de bonne foi à même de booster la renaissance de la culture algérienne en général.C’est ce qui ressort de l’analyse faite par le sculpteur. Pour lui, le temps où l’insécurité avait relégué la culture au second plan des priorités est révolu. Cela dit, l’intérêt que porte l’autorité centrale, actuellement, à ce secteur, prouve, si besoin est, que " l’engagement de l’Etat pour redorer le blason de la culture est un signal fort en direction des enfants de l’art et de la culture pour qu’ils prennent leurs responsabilités de manière à ce qu’il servent ce secteur et non pas s’en servir. " conclue-t-il
Amirouche Lebbal.
http://www.horizons-dz.com/rubriques/culture.htm#2
http://dziriya.dynamicforum.net/histoire-patrimoine-et-traditions-f7/lhistoire-triomphale-dun-algerien-en-chine-t734.htm
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